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SEMAINE DES PARENTS
10 décembre 2007

Ciné débat de Laon

Nathalie Lebrun, psychologue et référente de l’espace « La parentelle » (accueil/enfants parents sur Laon), et Anne Jouan, animatrice au sein du « collectif famille » du Centre Social Cap No à Laon, aussi accueillante en la parentelle, étaient chargées de l’animation du débat.

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Le film « Demandez la permission aux enfants », de Eric Civanyan, projeté sur Laon le 9/10/07 dans le cadre du ciné-débat, porte bien son titre : il traite en effet de la difficulté des parents confrontés aux comportements de leurs enfants qui n’entendent pas obéir et imposent leurs règles…Progénitures qu’ils ont eux-mêmes placées au sein de leurs familles dans une position d’ « enfants-rois », sans toutefois avoir conscience des conséquences possibles engendrées par cette relation « faussée » entre les parents et les enfants.
Ce film brossait un tableau de plusieurs parents de milieux divers qui, arrivés à un point de rupture, se sont décidés à remédier à cette situation, en s’entraidant mutuellement, cela dans le but de reprendre les rennes d’une éducation jusque là « non maîtrisée ».


Les échanges ont tourné autour de l’idée qu’il n’existait aucun livre de parents.
Il a semblé que tous les participants (une dizaine en tout) se ralliaient à cette idée que chaque entité de parents, monoparentale ou en couple, devait nécessairement « composer » dans ce domaine, disposant chacun de ses propres « outils », avec au cœur, comme principal support à la parentalité, le désir de « faire au mieux ». Cela avec « qui on est », et dans une société commune à tous. Il a été émis que ce désir pouvait être porté avant nous par nos parents, avec l’idée que dans ce cas nous pouvions le transmettre nous aussi vers nos enfants, ou bien qu’il pouvait naître d’une autre source…


L’importance de relativiser a été soulevée, avec l’idée qu’il fallait prendre compte que nous nous trouvions tous, en tant que parents, moins dans « un rôle à jouer » que dans la recherche d’un équilibre à trouver, cela en permanence pour pouvoir « vivre ensemble » en famille, mais aussi au sein d’une société ;
Le constat qu’il n’y avait pas de « livres de parents » sur lequel s’appuyer, mais plutôt des repères propres à chacun a amené un papa a évoqué les préjugés très fortement ancrés dans les mentalités qui faisait dire à beaucoup, de façon générale, que les parents avaient tendance à démissionner ;
Il amenait ainsi le fait qu’il était d’autant plus difficile dans ce contexte de prendre un recul sur ses propres façons de faire et que cela encourageait un repli sur soi même.


Une maman, vivant en milieu rural, a évoqué à plusieurs reprises ses difficultés et surtout sa grande solitude quant à sa relation difficile avec ses enfants (surtout avec celui âgé de huit ans) : étant seule à les élever, elle disait avoir du mal à tisser des liens avec son entourage, le milieu rural étant rude à ses yeux dans ce domaine. Elle ne trouvait pas non plus d’issue dans le support éventuel de structures d’accueil qu’elle disait inexistantes après ses recherches : pas un lieu avec des professionnels qui pourraient lui permettre de trouver les moyens de remédier à ses problèmes (âge de son fils incompatible avec possibles accueils) ; Seul un psychologue pouvait l’aider selon les informations glanées…Pour elle, cela ne suffisait pas.
A été aussi soulevé à ce moment le fait que le travail des psychologues se faisait à travers une approche, en premier lieu, à partir de ce qui posait problème, et que cela était souvent vécu surtout comme un renvoi à culpabilité et donc il était difficile pour des familles d’entrer dans cette démarche.
A ce propos la psychologue intervenant sur l’espace « la Parentelle » de Laon été invitée à donner un éclairage sur ses interventions dans ce domaine. Elle a expliqué ce qu’était cette spécialité qu’est l’haptonomie, ainsi que décrit brièvement son champ d’utilisation dans le domaine de l’aide dans la relation parents/enfants.


Se posait aussi la question de parents confrontés à des difficultés dans la gestion de l’éducation de leurs enfants, et qui n’avaient pas toujours « à portée de main » « les tuyaux » en un soutien adapté aux situations rencontrées et posant questions.
Cela venait s’ajouter aux freins cités plus en amont par le papa et concernant la société décrite comme pas forcément « aidante », de part les représentations « toutes faites » sur la démission des parents.
Une aparté a été faite à ce sujet par un professionnel qui a rebondi en relatant l’historique du projet « la Semaine des parents » : celui-ci, mis en œuvre par le REAAP à la demande de la DDASS, dans le but de répondre à ce besoin d’information des familles quant aux dispositifs et actions existantes sur le territoire en matière de soutien à la parentalité.
Il a expliqué que de nombreuses rencontres avaient été organisées en amont entre professionnels travaillant avec des familles ;
Il a aussi précisé que des échanges avaient eu lieu entre tous ceux qui œuvraient sur le département, sur les thèmes touchant les pratiques de chacun, et que des questions avaient été soulevées quant à l’efficience des réponses faites aux familles, en lien avec les demandes/ besoins. Ces professionnels avaient, de façon générale, cette même question : comment toucher le plus grand nombre des familles, afin que ces dernières se sentent informées au mieux, qu’elles soient accompagnées selon leurs besoins et soutenues dans les difficultés rencontrées.


Un homme « a globalisé » à un moment du débat, en disant qu’en tant que parents, « on avait envie de tout donner à nos enfants ». Ce qui a été repris par un papa qui avait, lui, un avis différent sur la question, et a ramené la discussion autour de la notion plutôt de « faire pour le mieux », chacun avec sa propre histoire; la prise en compte du désir des enfants ; mais aussi dans l’environnement dans lequel les enfants sont amenés à grandir et s’épanouir lors des diverses étapes de sa vie : famille, école, monde du travail ; en s’inscrivant à part entière dans le fonctionnement de la société….Là se posait la question de l’accompagnement de l’enfant, dans un cadre éducatif posé par les parents, mais aussi par la société…Celui là étant flou pour bon nombre dans la société d’aujourd’hui, où le constat que tout allait vite était fait par la majorité des présents ; où l’enfant était fort sollicité de part les technologies nouvelles naissantes et « envahissantes », mais à la hauteur du progrès…


Une maman a pris la parole avec aisance et tranquillité, après avoir écouté d’autres personnes s’exprimer ; elle est intervenue lorsque l’une d’elles évoquait ses difficultés à poser des limites vis-à-vis de ses enfants (femme seule, vivant en milieu rural)…Elle a exposé sa manière de faire, disant qu’elle expliquait à ses enfants les pourquoi et comment / ce qu’elle leur demandait lorsqu’elle le jugeait nécessaire pour qu’ils comprenne le sens de ses exigences, et que d’autres fois, en revanche, les choses étaient dites « comme ça » sans plus d’explications, dans la mesure où elles n’en nécessitaient pas selon elle (choses du domaine de ce que les enfants ont à faire sans grand discours : l’heure de la douche, c’est l’heure de la douche, point !…).

Chacun a trouvé cet échange intéressant et convivial, la parole a circulé, et certains ont pu repartir éclairés, ou se sentir en tout cas moins seul.

 

Anne - email : pif@loisirsetcultutre.com

 

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  • Blog de la Semaine des Parents, du 8 au 14 octobre 2007, dans l'Aisne. Initiative de valorisation de la parentalité et des parents, mise en place par le réseau d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents, REAAP de l'aisne.
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